L’analyse de la situation des infrastructures de base dans l’agglomération de Marrakech et les communes voisines est déterminante pour la définition des besoins en équipement de base de ce territoire en matière d’adduction d’eau potable, électricité, assainissement liquide et solide.
EAU POTABLE :
Les besoins en eau dans la zone d’étude sont assurées l’ONEE et par la Ils sont actuellement mobilisables à partir des barrages: Sidi Driss – Hassan premier – Lalla Takerkoust – Al Massira puis les eaux souterraines des nappes du Haouz et Bahira. Les ressources superficielles sont par conséquent dominantes avec plus de 83% contre 7% pour les ressources souterraines.
- Les besoins actuels en eau potable pour la ville de Marrakech s ‘élèvent à 67 Mm3. Ils atteindront à l’horizon 2030 pour la ville de Marrakech et les communes rurales périphériques 162 Mm3 selon le bilan pour les besoins-ressources de l’ONEE
ELECTRICITE :
La préfecture de Marrakech et les communes de l’aire d’étude du SDAU bénéficient d’un approvisionnement diversifié : deux centrales électriques dans les barrages Lalla Takerkoust et Moulay Driss et le parc éolien d’Amogdoul à Essaouira. La ville de Marrakech enregistre la plus forte consommation en énergie électrique dans la région. Son alimentation est assurée à partir de 4 postes sources: JNANATE, NAKHIL, MEDINA et M’HAMID. L’énergie électrique consommée par la ville de Marrakech a connu durant la période 2012 à 2015 une augmentation de 6%.
- La population desservie en électricité par la RADEEMA a atteint 932 135 habitants. Le taux de branchement est passé de 85% en 2004 à 98,2 % en 2015, avec un objectif de la généralisation du service à l’horizon 2030
- Les communes rurales relevant du SDAU sont dans leur majorité gérées par l’ONEE. En 2015, le taux d’électrification a atteint 100% dans la préfecture de Marrakech. Le même taux est enregistré dans la province du Haouz . Les communes de la province de Rhamnaprésentent un taux d’électrification de 99%. Le nombre de clients gérés par l’Office d’électricité dans l’aire de l’étude a atteint 184 128 en 2015
ASSAINISSEMENT LIQUIDE :
Des efforts louables ont été déployés depuis 1998 pour améliorer la qualité de l’environnement. Ce programme a permis d’améliorer le niveau de service des réseaux de collecte des eaux usées de près de 70,5%, avec un taux de desserte de l’ordre de 90%.
- La population raccordée en assainissement actuellement est de 891 055 habitants et atteindra selon les projections de la RADEEMA 1 300 000 en 2030.
- Le rejet des eaux usées en 2015 s’élève à 115 000 m3/j. Ce volume atteindra 146 000 m3/j à l’horizon 2025. Ce rejet n’était en moyenne que de 43 200 m3/J en 1986.
- Le volume des eaux usées rejetées par la ville et une partie de sa périphérieétait de 24 448 000 m3 en 2004, et ne cesse d’augmenter pour atteindre près de 34 000 000 m3 en 2010, puis 42 000 000 m3 aujourd’hui.
- Les communes rurales d’Ouhat sidi Brahim, Sâada et Tassoultante actuellement desservies en eau potable par la RADEEMA, disposent de réseaux d’assainissement au niveau des douars restructurés. Les fosses septiques ou les rejets à l’air libre dans l’oud Tensift continuent de dominer.
- Les communes disposant de réseaux d’assainissement gérés par l’ONEE restent limitées aux centres de Sid Zouine, Ait Ourir, Ghmat et Sdi Bouathmane. Harbil avec la ville nouvelle de Tamansourt, la commune de Sidi Abdellah Ghiat avec le projet Chouiter et la commune de Saada avec le le projet Al Afaq.
- La STEP : un projet à la hauteur des attentes et de l’image de Marrakech a été réalisé en 2008. Cette station a été conçue pour assurer un traitement primaire des eaux usées avec un volume de 100 000 m3/j, avec une capacité de traitement maximale de 118 000 m3/j et une projection à l’horizon 2025 de 140 000 m3/j
DECHETS SOLIDES :
- Depuis mars 200, la gestion de la collecte des déchets est déléguée à des sociétés privées. Les déchets produits par la ville de Marrakech avoisinent actuellement les 900 tonnes par jour (686 t/j en 2008 ). Ils atteindront près de 2700 Tonnes/jour à l’horizon 2040.
- Pour la périphérie de Marrakech, seules les communes d’Ouahat Sidi Brahim, Saada, Sid Zouine, Al Ouidane, Ait Ourir, Tamesloht, Sidi Abdellah Guiat et Sidi Boatmane disposent de services pour la gestion des déchets
- La ville de Marrakech est considérée comme pionnière à l’échelle nationale, puisque déjà en 1967 une station de compactage a été construite dans la zone nord à Awarrad, mais les arrêts répétés de cette unité ont poussé à sa fermeture. La commune a abandonné le compostage et a crée en 1987 une décharge sur 14 ha dans la commune de Harbil qui a subi en 2010 une extension en verticale mais sa saturation s’est vite ressentie. Une nouvelle décharge contrôlée, inaugurée en 2016, couvre une superficie de 182 hectares dont la gestion est confiée au privé.
- plusieurs communes périphériques ont été autorisées à déposer leurs déchets à la décharge de Marrakech, notamment 18 communes relevant de la province d’Al Haouz dont Tamesloht-Ait Ourir-Aghouatim-Ghmate-Sidi Abdellah Ghiat-Tamazouzte-Ait Faska-Ait Sidi Daoud).